Parlons de « priorités ».
Imaginons un enfant en âge scolaire entre 5 et 12 ans, écolier donc. A cet âge où les parents (les adultes en général d'ailleurs mais particulièrement les parents) représentent encore une autorité naturelle dont les décisions et attentes font aussi naturellement « force de loi ».
Imaginons donc cet enfant, à qui on donne cette instruction répétée quotidiennement :
« tu dois faire tes devoirs avant d’aller jouer ».
Maintenant analysons cette instruction.
« Tu dois » : du verbe devoir dont la définition est « être obligé de... »
« Faire tes devoirs » : « devoirs » nom masculin qui désigne ce que l’on est obligé par les règles (sociales, scolaires, parentales, etc.), histoire de bien renforcer l'obligation de départ 😊.
« Avant d’aller jouer » : donc avant de prendre du plaisir, avant de t’occuper de toi.
Une autre manière de comprendre cette instruction (somme toute banale et bienveillante puisqu’elle part de l’intention de fixer une limite importante pour l’enfant, celle de prioriser, de penser à bosser parce que c’est important de réussir dans la vie etc, etc.)…. une autre traduction donc de cette simple instruction peut être :
« Tu es obligé de te soumettre à tes obligations extérieures, à ce que les autres attendent de toi avant de t’occuper de ton propre plaisir, de toi-même ».
Et comme il s’agit ici d’un enfant, vierge de toute autre mode de pensée, avec un inconscient complètement ouvert… ET que cet inconscient a la fâcheuse tendance à se mettre au service du conscient (jusqu'à une certaine limite soyez rassurés) et à généraliser les instructions....Cette simple instruction qui part de l’intention la plus louable qui soit peut devenir une croyance qui empêche cet enfant, devenu adulte, de trouver l’équilibre entre "penser à lui" et "penser aux autres"… Ce qui est aussi une forme de priorisation...
Remarquez que je le mets au conditionnel. Je ne suis pas en train d’écrire une règle générale mais bien une possibilité.
Toutefois si quelque chose dans le genre fait écho en vous (et même si ce n’est pas le cas d’ailleurs), prenez un peu de temps pour noter un maximum de règles qui vous ont été édictées pendant votre enfance.
Essayez éventuellement de les transformer comme je l’ai fait ci-dessus et ressentez l’émotion qui en émane. Si l’émotion vous fait du bien, gardez le modèle. Il vous est utile .
A l’inverse, pensez à rectifier ce mode de fonctionnement qui, à toutes évidences, ne vous apporte pas que du bonheur…
Et si vous êtes parent, réfléchissez aux valeurs que vous voulez véhiculer, transmettre à votre/vos enfant(s). Et veillez à ce qu’un maximum de vos instructions/attentes/demandes soient chargées de ces valeurs.
Et pensez avant tout à VIVRE !
Aimez-vous ❤
Patrick
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